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La forêt sauvage

Dans un parc, il y a sous le dense feuillage d’un buisson bien taillé, une forêt sauvage.

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De l'extérieur du buisson, je glisse un oeil entre les branches, distingue des ombres, des indices d’un monde fantastique. Pour le découvrir, je ne peux pas me satisfaire de rester devant le buisson, il me faut partir en expédition en y rentrant tout entier. C’est un effort que de réellement s’en approcher, de devoir se plier en deux. Et il y a le regard des passants.

Pour rentrer dans un buisson, on ne peut pas rester debout. Je me recroqueville, me débats avec les branches. Je pense à la dégringolade d’Alice dans le terrier du lapin. Du monde ordinaire, je ne vois plus que des pieds, je n’entends plus que des bribes de mots des passants qui ignorent désormais ma présence.

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J’ai disparu aux yeux de tous et peux ainsi me consacrer à mon nouvel univers dans une joie comparable à celle des enfants qui, en se construisant une cabane cachée des parents, ont leur petit monde à eux. Je ne suis pas surpris de constater que si les adultes sont trop grands pour me voir, les enfant eux, me repèrent vite. Eux aussi ont l’idée de se cacher dans le buisson, de participer au jeu. Ici ce sont des géants. Leurs parents les appellent mais ils ont disparu.